Du début des années 1950 jusque dans les années 1980, de nombreux enfants ont été abusés sexuellement par des ecclésiastiques ou des laïcs dépendant du diocèse de Luçon.
Ces faits se sont déroulés dans les paroisses, les colonies de vacances et surtout au Petit-Séminaire de Chavagnes-en-Paillers.
Des faits semblables se sont produit également dans les juvénats, noviciats gérés par des congrégations religieuses (Frères de Saint-Gabriel, Missionnaires de la Plaine…), ainsi que dans des écoles privées catholiques.
Les autorités diocésaines et congrégationnistes, qui bien souvent étaient au courant de ces crimes, ont failli à leur devoir en cachant les faits. Des prêtres ont été mutés dans des paroisses où ils recommençaient leurs forfaits. Par leur silence, par peur du scandale, par intimidation des victimes, les agressions sexuelles ont continué, brisant ainsi la vie de centaines d’enfants.
Les victimes ont été marginalisées, culpabilisées d’avoir détourné de Dieu de saints hommes.
Beaucoup de victimes ont été dans le déni ou ont refusé de révéler à leur famille et à leur entourage l’horreur de leur enfance.
Pourtant, en 1999, de courageuses victimes, malgré les pressions, portent plainte et obtiennent la condamnation par la cour d’assises de l’abbé Noël Lucas, personne très en vue au diocèse, à 16 années de réclusion criminelle.
Malgré une émission de France-Bleu Loire Océan en 2001 où d’autres victimes témoignent, et un article dans « Le sans-culotte » en 2012, les autorités ecclésiastiques renoncent à visiter leur passé.
Il faut attendre en 2018 la parution du livre de Jean-Pierre Sautreau : « Une croix sur l’enfance » pour que l’électrochoc se produise.
Ce livre, qui, au départ, était un récit d’une enfance volée au nom de la « vocation » a agit comme un révélateur sur des dizaines de victimes qui se sont rendu compte qu’elles n’étaient pas seules et ont alors décidé de parler.
Un collectif de victimes s’est constitué autour de Jean-Pierre Sautreau afin de confronter nos malheureuses expériences et de pouvoir, par ce poids, peser sur l’Église.
Le rôle du collectif est donc de représenter les victimes et d’être un interlocuteur crédible.
Si, vous aussi, vous avez été abusé durant votre enfance par des ecclésiastiques pervers, vous pouvez nous rejoindre, nous vous garantissons l’écoute et la confidentialité.